Publié par Chabot Silvère le 4 février 2009.
Comme elle le voulait, la CFE-CGC voit se lever une barrière au projet d’accord sur le financement de l’assurance chômage. Après l’engagement du MEDEF de tenir compte du contexte de “croissance négative” pour ne pas diminuer les cotisations chômage, le comité directeur de la CFE-CGC ne s’oppose plus à l’application du texte négocié en décembre dernier.
Son refus de signer l’accord était fondé en particulier sur le risque de voir l’UNEDIC perdre les moyens d’assurer un revenu aux chômeurs.
L’affirmation de son droit d’opposition a été pour la CFE-CGC le meilleur moyen de mettre patronat et gouvernement devant leurs responsabilités face à la détresse des chômeurs. Elle se réjouit d’avoir atteint son objectif : le 2 février 2009, dans un document écrit adressé à la CFE-CGC, la présidente du MEDEF répond à cette inquiétude en clarifiant la donne.
En cas de recul du PIB supérieur à 1 % pour 2009 et quel que soit l’excédent d’exploitation de l’UNEDIC, le principe d’automaticité de baisse des cotisations chômage devient caduc. Promesse est faite, de plus, de ne pas baisser les cotisations chômage pendant les deux ans de la convention d’assurance chômage. C’est exactement ce que la CFE-CGC attendait.
Par sa décision, la CFE-CGC entend que le paritarisme conserve ses droits : elle demande au gouvernement de ne pas s’arroger la conduite de l’assurance chômage qui doit rester un outil de solidarité des salariés actifs au service des salariés au chômage.
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