La FIECI-CFE-CGC s’étonne des arguments anti-35 heures développés par un représentant des employeurs dans le secteur des sociétés du Syntec numérique, à l’occasion du débat sur la compétitivité des entreprises. Ces arguments consistent à faire passer “les 35 heures” pour les responsables de la chute de compétitivité de nos entreprises. Mais elle observe que le secteur du Syntec emploie en très grande majorité des ingénieurs et cadres qui ne relèvent pas des 35 heures. Par contre, elle a constaté avec tous les partenaires sociaux que ces salariés travaillent 25% à 35 % au delà des limites conventionnelles…
Pour rappel, les salariés aux 35 heures représentent près de 15 % du personnel des entreprises de ce secteur. Il est notoire qu’ils sont nombreux à dépasser la borne des 35 heures.
Ceux embauchés pour travailler 38 heures 50 (cadres en mission) et travaillent en réalité 40 à 45 heures par semaine et représentent environ 70% des personnels. ilsont payés sur la base de 38h50 et peu d’entre eux bénéficient des heures supplémentaires.
Les 15% restants forment le corps du management qui travaille plus souvent plus de 55 heures par semaine. Sans compter le travail au domicile, dans les transports, etc…
La FIECI CFECGC préférerait que les responsables des entreprises de ces secteurs s’en tiennent à la réalité plutôt qu’à des interprétations conjoncturelles. Certes, les visées politiques ou électorales existent, notamment dans le cadre du changement de présidence du Medef. Mais un langage de vérité ne ferait pas de mal.