Publié par Chabot Silvère le 26 décembre 2008.
Selon le Journal des Finances du 26.12.2008, “il est difficile d’établir un pronostic dans le marasme boursier qui a emporté toutes les SSII, sans beaucoup de discernement, depuis le début de l’année.
cours des ssiiPar exemple, Capgemini perd 37 %, Atos Origin abandonne 50 %, et Sopra 55 %. Nous n’avons qu’une seule certitude. En termes de PER, les valorisations n’ont jamais été aussi faibles. En effet, même en prenant des hypothèses prudentes, Atos Origin est la seule grande SSII à se payer 20 fois les bénéfices 2009, un multiple considéré comme raisonnable avant la crise.
Le problème, c’est qu’aujourd’hui personne n’est capable de prédire la sortie de crise. C’est cette incertitude qui explique que les valorisations soient faibles à ce point. Les SSII se paient pour la plupart moins de 0,4 fois le chiffre d’affaires, attendu en baisse l’an prochain en données brutes.
La seule explication sensée pour expliquer de tels chiffres est de penser que la crise va durer plusieurs années. C’est l’hypothèse que fait Brice Thébaud, analyste de la société de Bourse Aurel, dans une étude sur le secteur. De manière très pessimiste, il table sur une baisse sensible des bénéfices de nombreuses sociétés de services informatiques sur la période 2008-2011.
Nous n’en sommes pas encore là mais il y a de quoi être inquiets. Bizarrement, nous serions rassurés si les dirigeants de SSII cessaient de se montrer trop optimistes. Par ailleurs, le discours de la chambre professionnelle Syntec ne passe manifestement plus auprès des investisseurs. Elle table sur une croissance de 2 à 4 % du chiffre d’affaires des SSII au premier semestre. Si une telle perspective pouvait être étendue sur l’ensemble de l’année 2009, les cours de Bourse des SSII n’en seraient pas là.
Enfin, si l’on réalise une actualisation des flux de trésorerie des années à venir, Capgemini est la valeur la plus décotée.
Au final, nous considérons qu’il existe des opportunités pour le long terme mais qu’il faut faire preuve de prudence et de patience. C’est peut-être quand les patrons de SSII verseront à leur tour dans des excès de pessimisme qu’il sera temps d’acheter massivement.”