Les résultats de la nouvelle étude Malakoff-Médéric sur la santé au travail ouvrent des voies passionnantes pour améliorer… tout ce qui peut ou doit l’être. Nous y reviendrons régulièrement cette année dans nos publications.
Il faut s’y faire, notre monde aime les sigles et les acronymes. Parfois jusqu’à l’excès, et lorsqu’on n’est pas du sérail, on peut alors peiner à comprendre “de quoi il est question au juste”. Ainsi de la QVT, jusqu’à ce jour plutôt connue, croyons-nous, des seuls négociateurs chevronnés. Certes l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) organise depuis 12 ans déjà une semaine de la Qualité de Vie au Travail (1). Mais le sigle ne semble pas avoir encore franchi la vraie barre symbolique, question notoriété : une page consacrée au sujet sur Wikipédia.fr !
Un dossier pour l’avenir
Pour autant derrière les raccourcis se cachent des réalités complexes et délicates. On peut alors estimer qu’en accédant au statut de sigle, une simple thématique parmi tant d’autres devient un “dossier à part entière”. On lui assigne des objectifs, des enjeux, qui seront mieux pris en compte par les différents partenaires sociaux.
La nouvelle étude de Malakoff Médéric traque comme chaque année les évolutions et fait émerger les attentes et priorités des salariés au travail. Elle les compare également aux perceptions et jugements qu’en ont les employeurs. Et sachant qu’il faut être deux pour dialoguer, l’étude a dès lors cette vertu, de rapprocher les ressentis des uns et des autres, plutôt que de les opposer. L’enjeu devient alors de comprendre “quels déterminants impactent la santé des salariés et influent sur la performance de l’entreprise”.
QVT : Pour les employeurs aussi
L’édition 2015 (étude conduite en 2014) place avec précision l’homme au centre de deux sphères qui interfèrent en permanence : vies personnelle et professionnelle. Or chacun sait à quel point ce début de siècle peut générer incertitude et stress, malgré ce qu’il offre de technologies supposées révolutionner “pour le bien”, notre quotidien. Dans ce contexte, on peut recevoir comme une bonne nouvelle que la qualité de vie au travail soit reconnue comme “un enjeu majeur” pour les dirigeants, au service de la compétitivité de l’entreprise : près de 90 % d’entre eux y voient une préoccupation majeure pour les années à venir. Et la première raison invoquée, par 48 % d’entre eux, est l’amélioration de la compétitivité ; “améliorer le climat social”, et “répondre à une demande des salariés” venant juste derrière.
Être ou ne pas être satisfait
Il est du reste intéressant d’observer certaines convergences entre dirigeants et salariés. L’ambiance, le climat social, la reconnaissance au travail, sont jugés d’égale importance ou peu s’en faut. Il n’en va pas de même pour la conciliation vie pro/vie perso. Le thème arrive en 9ème position chez les dirigeants. On peut noter que pour les salariés, la hiérarchie des leviers est liée à leur propre niveau de satisfaction. L’ambiance et l’intérêt du travail sont les 2 critères les plus importants pour les salariés les plus satisfaits. Tandis que la reconnaissance au travail, la rémunération et l’équité sont les 2 plus importants pour ceux qui s’estiment les moins satisfaits.