Depuis début de l’année, les SSII et les sociétés dépendantes des deux gros constructeurs automobile français sentent venir une crise, même si celle-ci est moins importante et brutale qu’en 2009 ( des licenciements massifs sans PSE avaient eu lieu, avec des départs forcés,des pressions, etc). Chez Segula, les élus se sont mobilisés pour avoir une vision claire de la situation. Ils ont fait usage de leur droit d’alerte. Ils constatent qu’avec la baisse des commandes et la progression des Inter- contrats, leur employeur licencie en mettant la pression sur les salariés, ce qui génère un climat délétère. En moyenne, depuis janvier, 244 salariés s’en sont allés sous des formes diverses, depuis six mois, ce qui est équivalent à une hémorragie de personnel de près de 41 salariés par mois.
C’est ainsi qu’un salarié est en cours de licenciement parce qu’il a demandé une signature à son responsable pour accepter une mission, qu’un autre est dans la même situation parce qu’il a uriné sur l’herbe du parking, qu’un troisième idem parce qu’il a osé poser des questions sur une mission qu’on lui proposait… Il faut croire que 2009, avec son Procès-Verbal de l’inspection du Travail n’a pas suffi à Segula. Toutes ces licenciements express ont été lançés, au printemps dernier, durant le renouvellement des IRP, et la solidarité entre les étiquettes syndicales a joué en réponse.