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Assurance chômage: baisse moyenne de 16% des allocations avec la précédente réforme

L'Unédic note aussi une baisse de 20% des ouvertures de droits par rapport à 2019, en raison des nouvelles règles et d'effets conjoncturels.
L'Unédic note aussi une baisse de 20% des ouvertures de droits par rapport à 2019, en raison des nouvelles règles et d'effets conjoncturels. OceanProd / stock.adobe.com

L'organisme a également évalué les effets de la nouvelle réforme, qui impactera «au moins la moitié des futurs allocataires».

L'Unédic a dressé un premier bilan de la précédente réforme de l'assurance chômage montrant une baisse de 16% en moyenne des allocations journalières pour les chômeurs impactés, selon des documents internes consultés mercredi par l'AFP.

Lancée en 2019 et pleinement entrée en vigueur fin 2021, cette réforme a notamment durci les conditions d'indemnisation des demandeurs d'emploi, en particulier ceux alternant périodes de travail et d'inactivité.

L'organisme paritaire, qui gère le régime d'assurance chômage, observe au vu de résultats portant sur les données de fin juin 2022 que les allocataires touchés par la réforme ont en moyenne une allocation journalière inférieure de 16% à ce qu'ils auraient perçu avec les anciennes règles. En parallèle, la durée moyenne potentielle des droits a augmenté, à 18 mois en moyenne (+3 mois).

L'Unédic note aussi une baisse de 20% des ouvertures ou rechargements de droits par rapport à 2019, en raison des nouvelles règles et d'effets conjoncturels. La baisse est plus importante chez les moins de 25 ans (-26%), les allocataires sortant de CDD (-30%) ou de contrat d'intérim (-37%). La part des allocataires indemnisés parmi les inscrits à Pôle emploi est de 36,6% en juin 2022 (contre 40,4% en décembre 2021).

La réforme instaurait aussi une dégressivité de 30% pour les chômeurs de moins de 57 ans ayant perçu une rémunération supérieure à 4.500 euros brut. L'Unédic note que cela concernait 31.000 allocataires en juin et potentiellement 52.000 autres les mois suivants.

Dans un autre document, l'Unédic évalue les effets de la nouvelle réforme dévoilée fin novembre qui va engendrer, par décret, une baisse de 25% de la durée d'indemnisation pour tous les demandeurs d'emploi ouvrant des droits à partir du 1er février. Selon l'organisme, «quelle que soit la durée du droit actuel, au moins la moitié des futurs allocataires est impactée». En moyenne, en régime de croisière (après 5 ans), le nombre d'allocataires indemnisés diminuerait de 12%, soit environ 300.000 personnes, et la réforme engendrerait «de moindres dépenses de l'ordre de 4,2 milliards d'euros».

Dans un communiqué, la CGT estime qu'elle «ne s'était pas trompée dans ses prévisions en dénonçant un saccage». «La réforme de 2021 a non seulement exclu un très grand nombre de travailleurs privés d'emploi de l'indemnisation mais elle a particulièrement touché les jeunes ainsi que les travailleurs ayant perdu un CDD ou un contrat d'intérim», écrit le syndicat, qui dénonce un «prochain tour de vis» avec la nouvelle réforme.


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24 commentaires
  • lockon65

    le

    Cette réforme n’en est pas une, le chômage a un coût exorbitant pour la collectivité et n’est pas assez incitatif pour un retour rapide à l’emploi…. Nombreux sont ceux qui profitent du système et c’est une réalité, quoiqu’on en dise….il suffit de voir les pays où c’est beaucoup moins généreux et la courbe de l’emploi…

  • Anonyme

    le

    Bonne nouvelle. Il va falloir bosser desormais bande de feignants. Trop de gens profitent de ce systeme.

  • Dunet

    le

    Chez Tereos quand mon fils a démarré après la fin de ses études d ingénieur ( 2015) il a halluciné en découvrant que la plupart des ouvriers embauchés pour 5 ou 6 mois durant " la campagne de betteraves " touchaient ensuite le chômage le reste de l année et faisaient toute " leur carrière " comme ça depuis 20, 25 ans. Il leur a demandé pourquoi ils ne travaillaient pas entre 2 campagnes : ben pourquoi irait on travailler alors qu'on est payé et qu'on peut faire du cash au noir en plus de nos indemnités de chômage ? Tereos est le 4e producteur mondial de sucre. Ça laisse imaginer le nombre de CDD qui vivaient 6 mois/ an aux crochets du système ubuesque d indemnités du chômage français rien que pour ce géant du sucre.
    Oui ENFIN la fin d'un système bien trop généreux pour toute une frange de français profiteurs.
    Et malgré les millions de chômeurs, les restaurateurs ou le BTP et bien d autres secteurs n' arrivent plus à recruter ... La France a habitué depuis des décennies les gens à être assistés. On ne peut plus se le permettre. Nous avons près de 3 000 milliards de dettes !!!! Nous sommes plus endettés que l Italie ou la Grèce. Ouvrons les yeux !

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