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Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d'emploi a diminué de 0,8%

Le total des demandeurs d'emplois des catégories A, B et C, baisse de 1,7%, avec 5.436.100 inscrits.
Le total des demandeurs d'emplois des catégories A, B et C, baisse de 1,7%, avec 5.436.100 inscrits. pixarno / stock.adobe.com

Pôle emploi comptabilise quelque 3,1 millions de Français inscrits en catégorie A.

Au vu du contexte de guerre en Ukraine conjugué à l'inflation, l'emploi résiste plutôt bien. Au deuxième trimestre 2022, selon les chiffres de la Dares, publiés ce mercredi, le nombre de demandeurs d'emploi a connu une légère baisse par rapport aux trois premiers mois de l'année 2022.

Dans le détail, en France entière, le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégorie A - sans aucune activité - a reculé de 0,8%, soit 26.900 individus en moins, pour s'établir à 3,165 millions de personnes. Un recul, certes, mais qui être considéré comme non significatif, surtout après une chute de 5% au premier trimestre. Sur un an, malgré ce ralentissement, la tendance reste positive, en recul de 15,1%, permettant au nombre total de revenir à son plus bas niveau depuis dix ans.

Les autres catégories sont aussi en baisse. En France métropolitaine, la catégorie B - les personnes exerçant une activité réduite courte - diminue fortement par rapport au trimestre précédent, de l'ordre de 4%. Sur un an, le recul s'établit à 2,8%. Même chose pour la catégorie C, qui regroupe les personnes en activité réduite longue : elle recule également de 2,9% sur un trimestre, mais augmente de 3,3% sur un an.

Au total, en France entière, le nombre d'inscrits en catégories A, B et C baisse de 1,7% sur trois mois, regroupant 5,436 millions de personnes, le niveau le plus faible depuis le troisième trimestre de 2014. Soit un recul de 96.600 individus en un trimestre et de 8,9% sur un an. Enfin, toutes catégories confondues, le nombre d'inscrits chute d'1,5% sur trois mois et de 7,8% sur un an, passant à 6,184 millions.

Une dynamique positive chez les jeunes

Du côté des jeunes, le recul du nombre de demandeurs d'emplois est plus marqué dans la catégorie A, B et C : le nombre d'inscrits de moins de 25 ans a diminué de 2,1% sur le deuxième trimestre et de 14,9% sur un an.

Le chômage de longue durée recule également : en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus a reculé de 4% au deuxième trimestre (-15,2% sur un an) à 2,42 millions en catégories A, B et C. La part des demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus atteint 47%, en recul de 3,4 points sur un an. L'ancienneté moyenne des demandeurs d'emploi de ces catégories a aussi baissé de 6 jours sur un trimestre, atteignant 680 jours. De même, la durée moyenne d'inscription en catégories A, B, C des demandeurs qui en sont sortis au deuxième trimestre 2022 est de 351 jours (-7 jours par rapport au trimestre précédent).

Un objectif de plein emploi

Ces chiffres, qui dénotent une certaine résistance de l'emploi tricolore, ont été rapidement salués par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur son compte Twitter.

Le ministre, a estimé, ce mardi dans une interview au Parisienà propos de la réforme de l'assurance chômage qu'il est «nécessaire d'aller plus loin» pour atteindre le plein-emploi à l'horizon 2027, soit un taux de chômage autour de 5% contre 7,3% actuellement. Un objectif que le membre du gouvernement estime «possible» grâce aux réformes du RSA et de l'assurance chômage.

«Il y a une urgence: que la réforme de l'assurance chômage, décidée en 2019 et mise en œuvre en 2021 du fait du Covid, voit ses règles prolongées. Elles arrivent à échéance le 1er novembre 2022», a posé le ministre. Cela passera par un texte de loi présenté à la rentrée, qui sera le premier au menu du Parlement au retour de la trêve estivale à partir de début octobre. Le ministre explique que le gouvernement entend prolonger ces règles controversées «pour permettre à cette réforme de continuer à produire ses effets positifs et réfléchir à l'étape d'après». «Il est nécessaire d'aller plus loin», a-t-il poursuivi.

«Nous aborderons ce sujet dès la rentrée avec les partenaires sociaux», a ajouté Olivier Dussopt. «Des pistes peuvent être ouvertes, sur la durée d'indemnisation et son caractère dégressif. Ces paramètres seront discutés dans le cadre de la concertation», a-t-il souligné.


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76 commentaires
  • Gérald L.

    le

    Peut-être parce qu’il n’y a plus de demandeurs.

  • Oskar Lafontaine

    le

    Ce chiffre est manifestement "arrangé". Le France tombe au niveau, très peu brillant, des statistiques russes rectifiées par le Poutine lui-même.

  • l

    le

    Un tas de secteurs manque de main d’oeuvre ( restauration, etc). Il ne devrait pas y avoir de chômage! Zéro pour cent !

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