Retrouvez chaque jour en fin de journée les moments forts de la 26e conférence des Nations unies, qui se tiendra jusqu’au 12 novembre, ainsi que les éclairages des journalistes du Monde.
Ce qu’il faut retenir :
Le monde doit agir maintenant pour « sauver l’humanité » des impacts catastrophiques du réchauffement climatique, a exhorté, lundi 1er novembre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres devant les dirigeants du monde entier réunis à Glasgow pour la très attendue COP26. « Il est temps de dire : “Assez” », a lancé M. Guterres.
« L’humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse. Nous devons agir maintenant », a renchéri le premier ministre britannique, Boris Johnson, hôte du sommet, mettant en garde contre la colère « incontrôlable » que provoquerait un échec de cette COP, six ans après l’accord de Paris.
Le président français, Emmanuel Macron, a, de son côté, appelé les « plus gros émetteurs » de gaz à effet de serre à « rehausser leur ambition dans les quinze jours » de la COP26, pour « recrédibiliser notre stratégie » de lutte contre le réchauffement, allusion notamment à la Russie et à la Chine. « La clé de notre action collective est que, avant la clôture de cette COP, il y ait encore assez d’engagement », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont, eux aussi, montré du doigt Pékin, se disant « déçus » par l’absence d’engagements de la Chine, principal pollueur mondial, et de la Russie au G20. Les présidents russe et chinois sont parmi les grands absents à la COP26. « Agir contre le changement climatique est un impératif moral et économique », a martelé Joe Biden.
« D’ici à 2070, l’Inde atteindra l’objectif de zéro émission net » de carbone, a, de son côté, annoncé, lundi à Glasgow, le premier ministre indien, Narendra Modi, précisant que cet objectif était l’une des cinq mesures que l’Inde prévoyait de prendre pour respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat.
Dans un message vidéo, la reine Elizabeth II a exhorté les dirigeants mondiaux à s’attaquer au changement climatique et à « résoudre les problèmes les plus insurmontables ». Cette COP est « l’une de ces rares occasions où chacun aura la possibilité de s’élever au-dessus de la politique du moment et de faire preuve d’un véritable sens politique ». « L’histoire a montré que, lorsque les nations s’unissent pour une cause commune, l’espoir est toujours permis », a-t-elle affirmé, exhortant les dirigeants mondiaux à « travailler côte à côte ».
Le gouvernement britannique a, par ailleurs, annoncé la signature, prévue mardi, par plus de cent pays abritant 85 % des forêts mondiales, d’une déclaration commune visant à enrayer la déforestation d’ici à 2030. Cet engagement, qui bénéficiera d’un financement public et privé totalisant 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros), doit permettre de restaurer les terres dégradées, lutter contre les incendies et soutenir les communautés autochtones. Parmi les signataires figurent le Brésil et la Russie, pays pointés du doigt pour l’accélération de la déforestation, ainsi que les Etats-Unis, la Chine, l’Australie ou la France.
La déclaration du jour :
« Je suppose que je ne devrais pas m’excuser, mais je m’excuse pour le fait que les Etats-Unis – la dernière administration – se sont retirés des accords de Paris et nous ont mis en quelque sorte à la traîne. »
Le président américain, Joe Biden, évoquant l’action de son prédécesseur, Donald Trump, lors de son discours à la COP26.
L’image du jour :
Le reportage :
Deuxième pays le plus peuplé, avec 1,3 milliard d’habitants, troisième pollueur mondial, l’Inde tient en grande partie entre ses mains la bataille du climat. Confronté à d’immenses besoins pour lutter contre la pauvreté et accompagner la croissance de sa population, le sous-continent reste très dépendant du charbon, la plus polluante des énergies fossiles.
Les mots pour comprendre la COP26 :
Réchauffement climatique
Il est déjà en cours. Dans un nouveau rapport, publié le 9 août 2021, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) note que la température à la surface du globe s’est élevée d’environ 1,1 °C sur la dernière décennie comparativement à l’ère préindustrielle (1850-1900). La décennie 2011-2020 a été la plus chaude jamais observée et les six années écoulées depuis 2015 ont toutes atteint des records.
En fonction des scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, les scientifiques prévoient, sur la période 2081-2100, une hausse de la température mondiale de 1,4 °C dans le scénario très peu émetteur, 1,8 °C pour le scénario peu émetteur, 2,7 °C pour celui intermédiaire, 3,6 °C pour l’émetteur et 4,4 °C pour le très émetteur.
Ce réchauffement s’accompagnera d’une montée du niveau des mers de 0,3 à 1 mètre d’ici à 2100, en comparaison avec 1995-2014 et aura de multiples conséquences : fonte des calottes polaires et des glaciers, événements extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses, pluies diluviennes) plus intenses et plus fréquents, risques pour la sécurité alimentaire, extinction d’espèces… C’est pourquoi on parle plus largement de changement climatique.
Le chiffre :
30 000
La COP – acronyme de la « Conférence des parties » – rassemble chaque année depuis 1995 environ 30 000 personnes. La 26e édition, la COP26, a lieu en présence des délégations des 196 Etats (dont 120 chefs d’Etat), de représentants de l’Union européenne, de membres de la société civile (entreprises, ONG, scientifiques, collectivités territoriales, populations autochtones, syndicats) et de journalistes du monde entier.
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Retrouvez tous les articles de notre dossier spécial COP26 ici.
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