Covid-19 : où le masque est-il encore obligatoire ou recommandé ?

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Covid-19 : où le masque est-il encore obligatoire ou recommandé ?

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Ce lundi 16 mai signe la fin du port du masque obligatoire dans les transports.
Ce lundi 16 mai signe la fin du port du masque obligatoire dans les transports.
© AFP - Martin Bertrand

Le port du masque n'est plus obligatoire à partir de lundi dans les transports en France. Il le demeure en revanche dans les établissements de santé et médico-sociaux.

La dernière grande restriction anti-Covid prend fin lundi. Le port du masque n'est plus obligatoire dans les transports en France. La raison : l’épidémie est moins virulente, les chiffres poursuivent leur baisse. Les contaminations et les hospitalisations ont encore diminué cette semaine. En moyenne ces derniers jours, 32.000 nouveaux cas par jour sont enregistrés en France.

Fin du masque dans les transports…

Jusqu'à maintenant, le port du masque était imposé dans les métros, les bus, les trains, les avions et les taxis. Le ministre de la Santé a répété la semaine dernière que l’épidémie n'était "pas terminée", que le port du masque restait "recommandé pour toutes les personnes qui s'estiment menacées par le virus", notamment les personnes âgées ou fragiles, lors des "heures de fortes affluence".

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Depuis la mi-mars, le masque n’est plus obligatoire dans les lieux culturels, comme les théâtres, les cinémas et les musées, et n'est pas non plus exigé dans les commerces et sur le lieu de travail.

… mais il reste obligatoire dans les hôpitaux

Les établissements de santé et médico-sociaux restent concernés par le port du masque, que ce soit pour les soignants, les patients ou les visiteurs. Il reste exigé également dans les cabinets de professionnels médicaux, les pharmacies, les laboratoires et les Ehpad.

Un pass "sanitaire" - distinct du pass vaccinal car il fonctionne aussi en cas de test négatif récent - est également demandé pour entrer dans les établissements de santé au sens large (hôpitaux, EHPAD…). La mesure va durer au moins jusqu'à l'été, selon Olivier Véran.

Vigilance lors des voyages à l’étranger

La plupart de nos voisins ont également levé la plupart des restrictions anti-Covid. Toutefois, si vous vous rendez à l’étranger, sachez que le masque reste obligatoire dans les transports au Luxembourg, et dans les trains en Italie, dès la frontière franchie.

À compter de ce lundi, l'obligation de porter un masque dans les aéroports et à bord des avions dans toute l'Union européenne est également levée. Le port du masque devrait rester souhaitable dans les vols vers ou en provenance d'une destination où le port du masque est toujours requis dans les transports publics. Le plus sûr est de se renseigner auprès de la compagnie.

Comment réagissent les épidémiologistes ?

Certains chercheurs mettent en garde contre un sentiment excessif de sécurité, prévenant que l'épidémie est sous contrôle mais probablement pas finie, notamment face à la menace d'un nouveau variant. En Afrique du Sud, les sous-variants d'Omicron Ba.4 et Ba.5 sont surveillés de près, soupçonnés d’une flambée des cas.

"L'important, c'est que l'on puisse changer de décision en fonction de l'évolution de ce contexte" épidémiologique et "si d'autres variants arrivent sur le territoire, il faudra peut-être réfléchir à serrer un peu la vis" estime ce lundi sur franceinfo, Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et en biostatistique à l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique, à Rennes.

Pour Robert Sebbag, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, "c’est encore trop tôt". Il rappelle qu’il y a encore plus de 80 morts du Covid-19 par jour. "Vous allez avoir deux types de personne. Ceux avec un masque, ceux sans masque. Ils vont se regarder en chien de faïence. Le virus circule toujours, l’épidémie est certainement moindre mais elle existe toujours."

"La levée de l’obligation du port du masque dans le transport ne signifie pas l’obligation de lever le masque. Je continuerai à le porter et j’invite tout le monde à le faire" écrit sur Twitter l’épidémiologiste Mahmoud Zureik.

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