Les intentions de recrutement de cadres marquent le pas au deuxième trimestre

Après un premier trimestre dans la lignée du rebond observé en 2021, les recrutements de cadres devraient légèrement reculer au deuxième trimestre tout en restant à un niveau élevé. Selon le baromètre de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), 16% des PME envisagent d’embaucher au moins un cadre dans les trois prochains mois (-3 points par rapport au premier trimestre), contre 58% des ETI (-9 points). Pour les TPE, les intentions d’embauche sont en revanche en légère hausse (9%, +2 points).

Si le nombre de projets de recrutement ralentit au deuxième trimestre en raison des inquiétudes liées à la guerre en Ukraine, 282.000 embauches de cadres sont malgré tout attendues sur l’ensemble de l’année, soit 5% de plus qu’en 2021. C’est en revanche 7300 de moins que les premières estimations réalisées avant l’invasion russe.

Près de la moitié de ces embauches (45%) se concentreraient sur trois secteurs moteurs, à savoir les activités informatiques (61.000), l’ingénierie et R&D (39.000) et les activités juridiques, comptables et de conseil (28.300). A l’inverse, les prévisions de l’Apec tablent sur un recul des recrutements de cadres par rapport à 2021 dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et loisirs (5600, -5%), la communication et les médias (8100, -1%), la chimie et l’industrie pharmaceutique (4300, -3%) et la distribution spécialisée (8200, -1%).

La guerre en Ukraine pèse sur la confiance des entreprises et des cadres

Ce léger fléchissement des intentions d’embauches de cadres au deuxième trimestre traduit l’incertitude liée à la guerre en Ukraine qui commence à peser sur la confiance des entreprises. Si 72% d’entre elles se disent confiantes dans l’évolution de leur activité dans les trois prochains mois, c’est tout de même 6 points de moins qu’en décembre 2021.

De leur côté, les cadres sont moins sereins dans leur recherche d’emploi, 53% d’entre eux jugeant en avril qu’il est difficile de trouver un emploi équivalent au leur, en hausse de 3 points sur un mois. Ils sont ainsi 50% (+6 points) à penser que changer d’entreprise représenterait un risque dans le climat actuel.

Un peu moins de la moitié (46%) des cadres interrogés estiment de surcroît que la guerre en Ukraine aura un impact négatif sur la situation économique de leur entreprise. Une écrasante majorité s’attend également à ce que le conflit pèse sur son pouvoir d’achat (89%) et plus largement sur l’économie française (95%). Ils sont enfin 50% à penser en avril que changer d’entreprise représenterait un risque, en hausse de six points par rapport à mars.