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L'OIT fait de la santé et sécurité au travail un «droit fondamental»

Graver ce nouveau principe dans la déclaration des droits fondamentaux de l'OIT va imposer une série de contraintes aux Etats membres de l'organisation.
Graver ce nouveau principe dans la déclaration des droits fondamentaux de l'OIT va imposer une série de contraintes aux Etats membres de l'organisation. Monika Wisniewska / stock.adobe.com

Avec le télétravail et les confinements s'est posée la question de la santé au travail, désormais inscrite comme droit fondamental selon l'OIT.

L'Organisation internationale du travail (OIT) a élevé la santé et la sécurité au travail au rang de «droit fondamental» pour les travailleurs du monde, a indiqué vendredi l'OIT sur Twitter. «Le droit à un environnement de travail sûr et salubre fait désormais partie de la déclaration de l'OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail», a indiqué l'organisation genevoise sur le réseau social.

Cette déclaration adoptée en 1998 comptait jusqu'ici quatre catégories de droits: la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, l'abolition effective du travail des enfants et l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession. Le droit à la santé et à la sécurité au travail va s'ajouter à la liste grâce au vote favorable vendredi de la Conférence internationale du travail (CIT), qui fait office de parlement international du travail.

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Contraindre les Etats membres de l'organisation

Concrètement, le fait de graver ce nouveau principe dans la déclaration des droits fondamentaux de l'OIT va imposer une série de contraintes aux Etats membres de l'organisation. La déclaration stipule en effet «clairement» que les droits qu'elle consacre «sont universels et qu'ils s'appliquent à tous les peuples et tous les Etats, quel que soit leur niveau de développement», selon l'OIT.

«Cet engagement est renforcé par une procédure de suivi», qui se traduit par l'envoi régulier de rapports rendant compte des progrès et des obstacles de chaque pays au regard de ces droits fondamentaux , précise l'organisation. L'inscription de la santé et de la sécurité au travail dans la Déclaration des droits fondamentaux était une demande de longue date des syndicats à travers le monde.

«Ce changement opéré par la CIT est la première extension des droits humains fondamentaux des travailleurs depuis un quart de siècle», s'est réjouie la Confédération syndicale internationale dans un communiqué dont le titre salue une «grande avancée». «Plus de trois millions de travailleurs meurent chaque année à cause de leur travail, et des dizaines de millions d'autres se blessent au travail ou rencontrent des problèmes de santé», a ajouté la CSI. Le vote de la CIT «permettra de commencer à inverser cette tendance mortelle», ont espéré les syndicats en guise de conclusion.


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2 commentaires
  • dutch

    le

    La meilleure façon de suprimer toute industrie... Et l'emploi. Nous allons trop loin. Nous n'aurons bientôt que des robots.... Manque de discernement!

  • Anonymous du Grand Nord

    le

    Quand on voit que la médecine du travail c est tous les 5 ans. Et quand les travailleurs vont chez certains médecins, ceux ci sont renvoyés au boulot même si leur santé est en dessous du niveau de la mer.... Pif encore un truc qui sert à rien

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