Pouvoir d'achat : la question toujours prioritaire pour les salariés, selon une étude

La question du pouvoir d'achat reste une des principales préoccupations des salariés, selon une étude Ifop.
La question du pouvoir d'achat reste une des principales préoccupations des salariés, selon une étude Ifop. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Dans un contexte toujours inflationniste, la question du pouvoir d'achat reste une des principales préoccupations des salariés, selon une étude Ifop pour le cabinet Syndex publiée mardi. La question du pouvoir d'achat et des rémunérations est considérée comme prioritaire par 86% des représentants du personnel et 77% des salariés.

Dans un contexte toujours inflationniste, la question du pouvoir d'achat reste une des principales préoccupations des salariés, selon une étude Ifop pour le cabinet Syndex publiée mardi. La question du pouvoir d'achat et des rémunérations est considérée comme prioritaire par 86% des représentants du personnel et 77% des salariés, mais seulement par 53% des dirigeants d'entreprise (contre 45% en novembre 2022), selon ce baromètre du dialogue social en entreprise pour le cabinet d'expertise.

La rémunération reste le premier élément de fidélisation en entreprise

Parmi les priorités à traiter par le Comité social et économique (CSE) ou les syndicats, seules les conditions de travail sont davantage citées par les salariés (82%). Interrogés sur le niveau d'augmentation générale des salaires souhaité pour 2024, les salariés citent une moyenne de 12%, tandis que les représentants du personnel sont plus frugaux (7,7%). Mais les mêmes anticipent une augmentation réelle moyenne moindre : 4% pour les salariés et 3,3% selon les représentants du personnel, ce qui correspond peu ou prou au chiffre anticipé par les chefs d'entreprise (3,6%).

La rémunération reste le premier élément de fidélisation en entreprise, jugé déterminant ou important par 97% des salariés, devant la qualité de vie au travail. L'étude montre aussi que si les chefs d'entreprise évaluent positivement le dialogue social en interne avec une note moyenne de 7,7 sur 10, les salariés sont plus réservés (5,8 sur 10) et les représentants du personnel encore plus (5,2 sur 10).

Des difficultés à recruter des nouveaux élus CSE

Les représentants du personnel sont quasi-unanimes (93%) à dire que leur CSE rencontre des difficultés à recruter de nouveaux élus (dont 58% systématiquement). Parmi les premières raisons invoquées par les représentants du personnel qui les pousseraient à ne pas se représenter interviennent le fait que cela prend trop de temps ou d'énergie et le manque de considération de la direction. La moitié des représentants du personnel rapportent par ailleurs avoir évoqué la question des seniors en CSE, alors que les partenaires sociaux ont entamé une négociation interprofessionnelle sur cette thématique, mais ils sont peu nombreux à dire que des dispositifs ont été mis en place (télétravail, retraite progressive, aménagement de poste...)

L'enquête a été menée auprès d'un échantillon de 1.420 représentants du personnel, et, selon la méthode des quotas, de 1.300 salariés et 401 DRH et chefs d'entreprises de plus de 50 salariés. Les interviews ont été menées par questionnaire auto-administré en ligne (et par téléphone pour les chefs d'entreprise) entre fin septembre et début octobre.