Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Prolongation du passe sanitaire : le texte adopté en première lecture à l’Assemblée

Ce projet de loi permet au gouvernement de recourir au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022, s’il considère qu’il y a un risque de rebond épidémique. Il a été adopté avec seulement 10 voix d’écart, par 135 voix pour et 125 contre.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 octobre 2021 à 01h50, modifié le 21 octobre 2021 à 10h49

Temps de Lecture 3 min.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, lors d’une séance de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, le 19 octobre 2021.

A l’issue de débats souvent électriques, l’Assemblée nationale a donné, dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre, un premier feu vert au projet de loi « vigilance sanitaire », avec la possibilité controversée de recourir au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022.

Le projet de loi a été adopté avec seulement 10 voix d’écart, par 135 voix pour et 125 contre, au bout de deux jours de débats régulièrement marqués par des passes d’armes et invectives dans l’hémicycle, entre les oppositions et la majorité. Le texte sera examiné au Sénat dès le 28 octobre.

Le gouvernement a justifié cette demande de prolongation par l’éventualité d’un rebond épidémique. « Certains frémissements se font sentir localement sur le territoire, tandis que la situation en outre-mer reste préoccupante », avait souligné, mardi, le ministre de la santé, Olivier Véran, devant les députés.

Coincé entre l’examen du budget de l’Etat et celui de la Sécurité sociale, le projet de loi n’a pas été adopté sans mal. La majorité a évité de justesse un couac retentissant peu avant 22 heures, au moment du vote de l’article 2, cœur du projet de loi, avec une adoption ric-rac par 74 voix pour et 73 contre.

Forte opposition à gauche comme à droite

Les problèmes ponctuels de mobilisation dans l’hémicycle chez les députés La République en marche (LRM), pointés du doigt mardi matin en réunion de groupe par leur chef de file, Christophe Castaner, n’ont à l’évidence pas été résolus.

« A une voix près, les marcheurs, qui ne marchent pas aussi sûrement qu’hier, ont failli buter sur le mur de la contestation de l’opposition, a tonné le communiste Sébastien Jumel. Votre dérive sur le passe sanitaire ne passe pas ! »

Présenté comme une « boîte à outils », le projet de loi propose notamment de prolonger le recours au passe sanitaire et d’autres mesures pour freiner l’épidémie jusqu’au 31 juillet 2022. L’état d’urgence sanitaire en Guyane est, lui, prolongé jusqu’au 31 décembre 2021.

Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés Au marché de Saint-Girons, la défiance s’échange à prix d’ami

Alors que planait l’incertitude sur une hypothétique levée du passe à la mi-novembre, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait douché les enthousiasmes, mercredi, à l’issue du conseil des ministres. « Aujourd’hui, vu la situation, je ne vois pas comment une adaptation pourrait intervenir au 15 novembre. »

La prolongation du passe sanitaire pour huit mois, soit après la présidentielle et les législatives, a suscité une forte opposition à gauche comme à droite.

Accès au statut vaccinal des élèves

Comme attendu, la majorité est revenue sur le loupé survenu en commission des lois, où le député LRM Pacôme Rupin, opposant résolu au passe, avait fait adopter de justesse un amendement qui prévoit de circonscrire l’utilisation du passe géographiquement et en fonction du taux d’incidence de l’épidémie.

Newsletter
« Politique »
Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique
S’inscrire

LRM, Modem et Agir ont rétabli la logique nationale, tout en prenant en compte plusieurs critères que les « marcheurs » tiennent à spécifier pour justifier le recours au passe : taux de vaccination, de positivité des tests de dépistage, d’incidence ou de saturation des lits de réanimation – avec des niveaux à définir.

L’Assemblée a par ailleurs adopté un amendement du gouvernement qui concerne la connaissance du statut vaccinal des élèves par les directeurs d’écoles ou les chefs d’établissement du second degré. La mesure vise à « faciliter l’organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et à organiser des conditions d’enseignement permettant de prévenir les risques de propagation du virus » et donc, in fine, à éviter les fermetures de classe.

« Vous ouvrez une brèche impensable dans un secret [médical] qui doit être conservé », a fustigé le député Les Républicains (LR) Philippe Gosselin, à l’unisson avec les autres oppositions.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.