BFM Patrimoine
Retraite

Réforme des retraites: pour François Hommeril (CFE-CGC), "il n'y a pas de marge de négociation"

Le président de la CFE-CGC François Hommeril refuse tout décalage de l'âge de départ à la retraite. Plutôt que les Français travaillent plus, il souhaite qu'il y ait plus de Français qui travaillent.

Reçu par Elisabeth Borne ce mardi, le président de la CFE-CGC François Hommeril estime qu'"il n'y a pas de marge de négociation" dans le cadre du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. La Première ministre reçoit les partenaires sociaux mardi et mercredi, à quelques jours de la présentation de la réforme.

"Le projet il est tel qu'il est depuis le début. Il est de reculer l'âge légal de départ en retraite", considère François Hommeril, alors qu'Elisabeth Borne a déclaré mardi sur France info que l’âge de départ à 65 ans n’était "pas un totem".

"Mais ça ne change pas la détermination du gouvernement d'Elisabeth Borne de décaler l'âge de retraite, et ça ne change pas en face la détermination des organisations syndicales et de la CFE-CGC de dire que ce n'est pas acceptable", a affirmé le président du syndicat de l'encadrement, invité de BFM Business ce mercredi 4 janvier.

"Le gouvernement porte un récit qui nous dit que les Français doivent travailler plus. Nous, on répond qu’il faut qu’il y ait plus de Français qui travaillent", a insisté François Hommeril.

Ce dernier refuse tout décalage de l'âge de départ à la retraite. Le président de la CFE-CGC appelle à "maintenir les seniors dans l'emploi".

Le représentant syndical a tout de même reconnu "des points sur lesquels on va pouvoir travailler ensemble" après son échange avec Elisabeth Borne, notamment sur la question de l'emploi des seniors. François Hommeril a notamment évoqué la question de la santé, de la réactualisation des compétences et de la gestion des fins de carrière.

Comme les autres syndicats, François Hommeril a confirmé que la CFE-CGC appellerait à manifester en cas de décalage annoncé de l'âge de départ à la retraite, lors de la présentation de la réforme le 10 janvier. "La position est unanime, elle ne changera pas si le projet ne change pas", a indiqué le président de la CFE-CGT.

Marius Bocquet