Passer au contenu

Réforme des retraites : une cinquième journée de mobilisation le jeudi 16 février, deux autres dates à venir

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Les huit principaux syndicats se sont accordés sur une nouvelle journée de grève et de manifestation contre la réforme des retraites, le jeudi 16 février, ont-ils annoncé mercredi. L'intersyndicale annoncera deux autres dates, les mardi 7 et mercredi 8 mars, selon les informations de franceinfo.

Des centaines de milliers de manifestants contre la réforme des retraites, à Paris, le 7 février 2023. Des centaines de milliers de manifestants contre la réforme des retraites, à Paris, le 7 février 2023.
Des centaines de milliers de manifestants contre la réforme des retraites, à Paris, le 7 février 2023. © Maxppp - Julien Mattia / Le Pictorium

L'intersyndicale, opposée à la réforme des retraites, a appelé ce mercredi à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 16 février. Ce sera la cinquième, après celles des 19 et 31 janvier, celle du 7 février et celle à venir du 11 février. 757.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, "près de deux millions" selon la CGT et l'intersyndicale, ont encore défilé mardi, des chiffres en deçà des précédentes journées.

Par ailleurs selon les informations de franceinfo, les huit principaux syndicats annonceront samedi deux autres dates de mobilisation, les mardi 7 mars et mercredi 8 mars, sans appel explicite à la grève mais sans empêcher les fédérations syndicales qui le souhaitent d’appeler à deux jours de grève dans leur propre secteur. À ce stade, il n’y a pas de nouvelle date envisagée entre le 16 février et les 7-8 mars, en raison des vacances scolaires, selon des sources syndicales.

Dans les raffineries, les grévistes de TotalEnergies ont reconduit leur mouvement ce mercredi selon la CGT qui a dénombré 100% de grévistes parmi les opérateurs des équipes du matin au dépôt de carburants de Flandres (Nord), près de Dunkerque, 80% à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), 70% à la raffinerie de Feyzin (Rhône) et 56% à la raffinerie de Normandie. La direction estime pour sa part que 46% de ces opérateurs étaient en grève ce matin, selon une moyenne établie pour l'ensemble de ses raffineries.

Une réunion "avec l'ensemble des syndicats CGT du pétrole", élargie notamment à la branche pharmaceutique, est prévue jeudi afin d'essayer d'amplifier le mouvement à d'autres secteurs d'activité, a par ailleurs indiqué Eric Sellini, coordonnateur CGT pour le groupe TotalEnergies.

"Hausser le ton"

Interviewé mercredi matin sur BFMTV, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dit espérer samedi une "très forte mobilisation" et appelé chacun à "aller manifester massivement avec toute la famille". "Si le gouvernement persiste dans la voie qui est la sienne aujourd'hui, il fait une faute démocratique qu'il paiera très cher. 'Qu'il paiera très cher', ça ne s'appelle pas une menace, ça s'appelle un avertissement collectif que je pose (...) Bien sûr qu'il y a un risque que ça dégénère", a-t-il ajouté.

Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, a de son côté estimé sur LCI qu'il fallait "hausser le ton" face à l'exécutif et qu'il y avait "besoin de décider de grèves, c'est ce que font les raffineurs, c'est ce que font les cheminots, d'autres y réfléchissent aussi". "Parce qu'on n'a pas le choix. Face à un gouvernement qui n'écoute rien, un président de la République qui est convaincu qu'il a raison tout seul, il faut montrer plus de détermination", a-t-il dit.

Le débat patine à l'Assemblée nationale

Elisabeth Borne doit pour sa part effectuer un déplacement jeudi lors duquel la question des retraites sera abordée. "Si nous ne faisons rien, les déficits vont se creuser, menaçant la pérennité de notre système de retraite par répartition", a prévenu devant le Sénat la Première ministre, qui a lâché du lest sur les carrières longues en direction des Républicains, sans convaincre encore tous les députés LR frondeurs. Malgré les concessions de dernière minute, le député LR Aurélien Pradié refuse de soutenir une réforme "qui pénalise les Français qui travaillent le plus dur". Il réclame une dérogation plus large sur les carrières longues.

"On peut mourir de nos contradictions", a averti sur RTL le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui cherche à faire rentrer dans le rang les sceptiques qui menacent de ne pas voter la réforme, pointant le risque d'éclatement du parti. L'incertitude demeure sur le nombre exact de frondeurs, mais le vote de la droite est crucial pour le gouvernement afin d'éviter le recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure.

Au troisième jour de l'examen du texte à l'Assemblée nationale, les députés ont continué à se pencher sur la fin progressive des principaux régimes spéciaux (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France...). Mais les débats se sont enlisés, entre accusations mutuelles d'obstruction et agacement. La coalition Nupes a notamment défendu le maintien du régime spécial à la RATP, pour des raisons "d'attractivité" et de "pénibilité", tout comme le Rassemblement national. La rapporteure macroniste Stéphanie Rist a revendiqué à l'inverse sa suppression progressive au nom de "l'équité" et de "justice" avec des conducteurs de bus et de trains employés dans d'autres entreprises.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

undefined