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Assurance chômage: Attal penche pour un durcissement des conditions pour bénéficier de l'allocation

Le Premier ministre privilégie un durcissement des conditions d'affiliation, c'est-à-dire le temps pendant lequel il faut avoir travaillé pour bénéficier d'une allocation chômage.

Le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué jeudi 18 avril sur BFMTV que parmi les pistes pour réformer l'assurance chômage, il avait une préférence pour un durcissement de la condition d'affiliation.

Il a énuméré trois leviers pour faire évoluer l'assurance chômage: la durée d'indemnisation, la condition d'affiliation soit "combien de temps il faut avoir travaillé pour toucher l'assurance chômage, c'est six mois dans les 24 derniers mois" et le niveau d'indemnisation.

"Multiplication de petits contrats"

"J'ai annoncé qu'on concerterait avec les partenaires sociaux sur ce sujet. C'est ce que va faire la ministre Catherine Vautrin, je le lui ai demandé, dans les prochains jours, les prochaines semaines, afin qu'on puisse faire cette réforme", a déclaré Gabriel Attal.

"Il y a un système qui s'est organisé pour des multiplications de petits contrats, des contrats courts, entre lesquels on bénéficie du chômage. 'Je travaille quelques mois, je touche le chômage quelques mois, je retravaille quelques mois, je touche le chômage'", a décrit le chef du gouvernement.

Fin mars, le Premier ministre avait plutôt insisté sur une réduction de la durée d'indemnisation. "Je ne pense pas que ça doit aller sous les 12 mois", avait-il dit. Cette fois, c'est plutôt sur une modification des conditions d'affiliation qu'il semble miser.

Les trois possibilités sont ouvertes

"C'est plutôt ça sur quoi je veux travailler, donc ça oriente plutôt sur les conditions d'affiliation. Maintenant les trois possibilités sont ouvertes et on y travaillera avec les partenaires sociaux", a expliqué le Premier ministre.

Il a rappelé qu'il avait annoncé en mars, avant même l'échec de négociations entre syndicats et patronat sur l'emploi des seniors, une réforme de l'assurance chômage dès cette année, dans le but de relever le taux d'emploi en France.

"Si on avait le même taux d'emploi que les Allemands, on n'aurait quasiment pas de problèmes pour équilibrer notre budget", a affirmé Gabriel Attal, invité de "Face à BFM" pour marquer ses 100 jours à Matignon.

MC avec AFP