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Economie et Social

Assurance chômage: début des négociations, patronat et syndicats ont deux mois pour s'entendre

Patronat et syndicats entament ce mardi les négociations sur l'assurance chômage. Ils ont deux mois pour trouver un accord dans le cadre, très strict, défini par le gouvernement.

Le compte à rebours pour parvenir à un accord sur l'assurance chômage débute ce mardi. Patronat et syndicat se retrouvent pour un premier rendez-vous. Ils ont ensuite deux mois, jusqu'au 15 novembre au plus tard, pour tenter de parvenir à un accord. Et les négociations s'annoncent compliquées compte tenu des exigences posées par le gouvernement.

L'ensemble des partenaires sociaux ont accepté de négocier malgré les conditions posées par l'exécutif. La lettre de cadrage, envoyée début août, est en effet très claire: les précédentes réformes, farouchement combattues par les syndicats, doivent être maintenues. Pas question de revenir sur la baisse de la durée des indemnités en fonction de la conjoncture. Pas question non plus de revenir sur la mesure phare de la précédente réforme, c'est à dire le durcissement des règles d'indemnisation pour ceux qui alternent contrats courts et période de chômage.

Autre sujet sensible, ce document est venu confirmer ce que redoutaient les partenaires sociaux: le gouvernement compte bien récupérer une partie des recettes de l'Unedic pour financer la réforme de France Travail, qui va remplacer Pôle emploi à partir de 2024.

Un accord possible selon les partenaires sociaux

Dans ce contexte pourtant, patronat et syndicat ont bon espoir de trouver un accord.

"C'est compliqué mais ce n'est pas impossible", assure un haut responsable syndical qui souligne qu'"il reste malgré tout des marges de manœuvres".

Ainsi, si le principe de modulation des indemnités en fonction de la conjoncture est par exemple acté, les syndicats espèrent encore pouvoir en assouplir les conditions. L'ensemble des partenaires sociaux vont aussi se battre contre la volonté du gouvernement de récupérer une partie des recettes de l'Unedic. Le patronat voudrait utiliser ces recettes pour baisser les cotisations patronales. Les syndicats pour augmenter les indemnités. Si leurs positions sont encore divergentes, tous admettent qu'ils ont tout intérêt à s'entendre pour ne pas laisser le gouvernement reprendre la main.

Caroline Morisseau