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Emploi

Comment la ministre du Travail veut arriver au plein-emploi jusqu'à 64 ans

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a dévoilé sa feuille de route. Et elle fait de l'emploi des seniors l'une de ses priorités.

L'emploi des seniors est l'un des combats majeurs de Catherine Vautrin. Dans un entretien à La Tribune, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités explique que les partenaires sociaux travaillent actuellement sur le sujet de l'assurance chômage et notamment sur l'emploi des seniors. Un accord, prévu pour fin mars, qui doit intégrer le relèvement de l'âge d'indemnisation des seniors. Si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord, la ministre prévient que "les règles d'indemnisation pour prendre en compte les perspectives financières d'assurance chômage" pourront être revues.

La ministre rappelle que le taux d'emploi des 60-64 ans est de 35% quand il atteint 45% en moyenne en Europe et 60% en Allemagne. Mais surtout elle martèle l'objectif du gouvernement: "Le plein-emploi jusqu'à 64%".

Doze d'économie : Le plein emploi, c'est jouable ? - 13/02
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La ministre refuse de toucher à la rupture conventionnelle

Si Catherine Vautrin reconnaît qu'il faudra toucher au budget de la formation – "je dois rendre 5% de la totalité des budgets de l'emploi et de la formation professionnelle" – elle refuse en revanche de toucher au régime des intermittents et à la rupture conventionnelle. Elle précise bien: "Je n'y ai jamais touché et n'y toucherai jamais". Pour elle, la rupture conventionnelle est "un élément de flexibilité, un outil entre l'entreprise et son collaborateur". Par ailleurs, la ministre reconnaît que si l'augmentation du Smic est conséquente depuis 2021, juste au-dessus du Smic l'évolution est moins dynamique, elle prévoit donc de regarder "pour que le net soit meilleur".

Coté santé, le ministre prévoit notamment deux axes d'action. Tout d'abord, pour la distribution de médicaments, "j'aimerais garantir qu'on achète en pharmacie ce qui correspond à la prescription et pas plus". Ensuite, cela concerne la "taxe lapin". Selon elle, chaque année 27 millions de consultations ne sont pas honorées. Elle aimerait, par exemple, que les plateformes suppriment automatiquement les rendez-vous pris pour la même spécialité.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco