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Conseil des ministres mercredi à l'Élysée, prélude aux défis de la rentrée

Le président Emmanuel Macron à Bormes-les-Mimosas (Var).
Le président Emmanuel Macron à Bormes-les-Mimosas (Var). ERIC GAILLARD / REUTERS

Après trois semaines au Fort de Brégançon, Emmanuel Macron réunit son gouvernement mercredi à l'Élysée.

Le Conseil des ministres, réuni mercredi 24 août à l'Élysée, inaugure la rentrée politique de l'exécutif dans un climat rempli d'incertitudes liées à la guerre en Ukraine, au dérèglement climatique et à l'inflation, en attendant les hostilités parlementaires qui ne reprendront qu'en octobre.

Après trois semaines au Fort de Brégançon, Emmanuel Macron réunit son gouvernement mercredi à l'Élysée. Des retrouvailles précédées mardi soir d'un dîner de travail avec la première ministre Élisabeth Borne pour aborder les grandes priorités de la rentrée. L'agenda présidentiel reste largement occupé par les dossiers internationaux. Ces derniers jours, Macron s'est entretenu avec les présidents ukrainien et russe Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, mais aussi avec les dirigeants américain, britannique et allemand au sujet de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Et jeudi, dès le lendemain du Conseil des ministres, il sera en Algérie pour une visite de trois jours.

Mais depuis Bormes-les-Mimosas (Var), lors d'un discours de commémoration, le chef de l'État a également semblé donner le ton d'une rentrée potentiellement compliquée dans l'Hexagone. Après avoir dénoncé «l'attaque brutale» russe en Ukraine, il a appelé les Français à «regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes» et «accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs.» Des propos «extraordinairement inquiétants, anxiogènes», a jugé le député Les Républicains Éric Ciotti.

Un discours «de préparation de l'opinion», selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public (Paris II Panthéon-Assas), alors que de lourdes décisions attendent l'exécutif sur le budget, la politique énergétique et que l'inflation est dans tous les esprits. La période estivale a au demeurant été marquée par une succession de drames climatiques, de la sécheresse aux incendies jusqu'aux orages meurtriers en Corse. «Cet été a tout cumulé (...) On a tous touché du doigt ce que le mot «dérèglement climatique» signifie et provoque dans notre quotidien», a résumé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

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«Mobilisation générale»

L'heure est donc à «la mobilisation générale» avec un mot d'ordre, «la sobriété énergétique», selon l'entourage du président. La «souveraineté», la «bataille pour le climat» et «l'égalité des chances» forment les priorités de cette rentrée que l'exécutif aborde «avec sérénité, dès lors qu'il y a un cap clair, de la cohérence et de la constance dans l'action menée», selon la même source. La transition énergétique figurera en bonne place dans le discours du gouvernement, qui présentera à l'automne un projet de loi d'accélération des énergies renouvelables. Un séminaire gouvernemental notamment consacré à l'écologie se tiendra la semaine prochaine, et la Première ministre doit également y consacrer un discours lors de l'université de rentrée du Medef. «Il y a la volonté de montrer qu'ils sont à l'offensive» sur ce thème. «Est-ce que sera suffisant ? Ce n'est pas évident, mais cela permet de mettre les choses en récit», selon Benjamin Morel.

D'autres chantiers compliqués attendent le gouvernement, quelques semaines après une première session parlementaire consacrée à l'adoption de mesures sur le pouvoir d'achat, dans le contexte inédit d'une absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale. En l'absence de session extraordinaire en septembre, les débats à l'Assemblée et au Sénat ne reprendront qu'en octobre. «On va continuer sur cette voie de la concertation, c'est ce qui fonctionne le plus» et «c'est le message que nous ont envoyé les Français à l'occasion des élections législatives», a expliqué Olivier Véran.

Les discussions s'annoncent d'autant plus houleuses que «l'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail», a rappelé Emmanuel Macron, avec l'objectif revendiqué du «plein-emploi» lors de ce second quinquennat. Premier volet attendu dans ce domaine: un texte sur l'assurance-chômage qui doit prolonger le durcissement d'accès aux indemnités et qui suscite l'hostilité de la gauche et de syndicats. Le patron de la CFDT Laurent Berger est d'ailleurs attendu dès mercredi après-midi à Matignon. Se profile aussi à l'horizon un autre test majeur: le budget. Une épreuve pour laquelle le camp présidentiel n'exclut pas d'actionner le 49-3, qui permet l'adoption sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement.

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18 commentaires
  • crystal

    le

    Il n'y a pas que l'écologie ..Nous avons un gros problème avec la délinquance, l'insécurité et l'immigration dans ce pays ! Les énarques adorent faire des lois et aujourd'hui , nous sommes ligotés par ces lois qui nous empêchent de renvoyer les délinquants étrangers dans leurs pays .
    Moins de 6%, alors que dans les autres pays de l'EU c'est entre 30 et 50%.

  • crystal

    le

    Sa visite en Algérie va nous coûter cher ...Le gouvernement Algérien réclame plus de visa pour ses citoyens ! Macron ne discutera pas, il a besoin du gaz pour que les Français puissent se chauffer cet hiver..
    Donc , pas de discussion pour reprendre les délinquants algériens qui sont nos prisons.. Nous allons les garder et ils resteront en France et iront grossir nos banlieues.

  • Anonyme

    le

    Il faut rappeler à macron que ce qu’il n’a pas fait en cinq ans, il devra le faire aujourd’hui en urgence les vacances c’est fini , il ni a plus de covid où il est moins dangereux.

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