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Élisabeth Borne reçoit syndicats et patronat ce mercredi à Matignon

Les organisations sociales espèrent que cette réunion permettra des avancées concrètes sur l’agenda social.

Après les paroles place aux actes. À 48 heures de la fin de la période de 100 jours que le chef de l'État avait fixé pour redonner une impulsion au pays, les partenaires sociaux sont reçus à Matignon ce mercredi 12 juillet. Si la première ministre avait déjà reçu en bilatéral les syndicats mi-mai pour ouvrir un nouveau chapitre après le conflictuel dossier des retraites, cette nouvelle réunion, en multilatéral et avec le patronat, a pour objectif de déboucher sur des résultats concrets. «On veut des réponses aux questions posées mi-mai», souligne d’emblée Marylise Léon, la nouvelle secrétaire générale de la CFDT. «On veut du concret», abonde Boris Plazi, membre du bureau de la CGT. «On y va toujours avec le même état d’esprit de revendication», relève ce mercredi sur RFI Frédéric Souillot, secrétaire général de FO.

Au lendemain de la séquence de retraites, le gouvernement a en effet promis qu’il mettrait le travail au cœur de la discussion et que sur ces dossiers, il ne comptait pas avancer sans les partenaires sociaux. Or les sujets ne manquent pas. Représentants du patronat et du salariat sont tombés d’accord la semaine dernière sur un agenda social chargé, même si aucune surprise n’a émergé. On retrouve entre autres, la question de l'emploi des séniors, le compte épargne temps universel ainsi que des projets de suivi de plusieurs accords passés.

Les partenaires sociaux espèrent y voir plus clair sur les dossiers qui resteront la chasse gardée exclusive du patronat et des syndicats - l’agenda dit «autonome» - et ceux soumis à une lettre de cadrage du gouvernement. Ces derniers s’interrogent ainsi sur la marge de manœuvre de négociation laissée par l’exécutif. «On veut une vraie démocratie sociale», avertit Marylise Léon. La question se pose notamment pour l’assurance-chômage, dont une nouvelle convention doit être signée avant fin 2023. Pour pouvoir entamer les discussions, les organismes paritaires réclament de longue date cette lettre de cadrage. L’exécutif dit avoir conscience que le temps presse. Le document devrait d’ailleurs partir «fin juillet», assure-t-on à Matignon.

Régler les désaccords

Reste que sur d’autres sujets, syndicats et patronat n’ont pas réussi à se mettre d’accord. À commencer par la question des salaires. Le patronat ne veut pas entendre parler d’une quelconque obligation interprofessionnelle. Ils estiment au contraire que la décision doit se faire au sein de chaque entreprise, en fonction de ses capacités, voire au niveau des branches. Côté représentants des salariés, on estime au contraire que ce type de négociations ne permet pas toujours d’avancer assez vite. Pour preuve, selon eux, le nombre de branches qui ont un ou plusieurs minimas sous le SMIC. «Le patronat ne veut rien entendre, donc on veut l’intervention de la force publique», soutien Boris Plazi, de la CGT. À la CFDT, on espère toujours voir émerger «une incitation à la négociation», souligne la numéro un. Et de citer, parmi les pistes proposées, la conditionnalité des aides publiques.

Sans surprise, les points d’accord restent nombreux entre les syndicats, mais hors de question de parler d’intersyndicale. «On a des discussions mais on porte les sujets séparément», pointe Boris Plazi. Même son de cloche côté réformiste : «On n’a pas préparé la réunion ensemble», confirme Marylise Léon. Seul Frédéric Souillot mentionne l’intersyndicale avec une rencontre prévue «le 25 août pour discuter de comment on voit les choses». «On ne peut pas tourner la page de la réforme des retraites», insiste-t-il ce mercredi.

Outre ces nombreux sujets, cette rencontre sera aussi l'occasion de voir pour la première fois rassemblées plusieurs têtes nouvelles au sein du paysage social. Ainsi la numéro un de la CGT, Sophie Binet, sera accompagnée de Marylise Léon, qui a pris les rênes de la CFDT le 21 juin et de Patrick Martin, qui a été élu le 6 juillet à la tête du Medef. Ce dernier sera toutefois accompagné de son prédécesseur Geoffroy Roux de Bézieux, qui lui participera à sa dernière multilatérale. La fin d’une ère et le début d’une nouvelle.

Élisabeth Borne reçoit syndicats et patronat ce mercredi à Matignon

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27 commentaires
  • Schtroumpfarceur

    le

    les billets de 500 euros n existent plus je crois , mais bon il reste ceux de 200 !

  • benedict75

    le

    A part organiser des grèves et des manifestations, quel est l'apport des syndicats français de salariés à la société ?
    Après les casserolades, Mme Borne n'est pas rancunière...on est dans des jeux de rôle, les syndicats étant gavés d'argent public.

  • Jean Rage

    le

    Pour leur dire au revoir et les remercier de lui avoir pourrit la vie ...???

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