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Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron affirme que « nombre de secteurs économiques souffrent et vont souffrir »

Dans son allocution portant sur l’Ukraine, le chef de l’Etat a assuré que sa « boussole » serait toujours de « protéger » les Français. Malgré la guerre, il a promis que la campagne présidentielle permettrait un « débat démocratique ».

Le Monde

Publié le 02 mars 2022 à 21h30, modifié le 03 mars 2022 à 12h33

Temps de Lecture 3 min.

« Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie », mais… Dans son allocution portant sur l’invasion de l’Ukraine prononcée de l’Elysée mercredi 2 mars, Emmanuel Macron a prévenu que, du fait du train de sanctions décidées contre Moscou, « nombre de secteurs économiques souffr[aie]nt et [allaient] souffrir, soit parce qu’ils dépendent des importations de matières premières venues de Russie ou d’Ukraine, soit parce qu’ils exportent vers ces pays ».

Le prix de l’essence, du gaz, du chauffage et des matières premières étant appelé à augmenter, le chef de l’Etat a dit qu’il n’a et n’aura « qu’une boussole » : « Vous protéger. » « Nous épaulerons les secteurs les plus exposés en recherchant de nouveaux fournisseurs, de nouveaux débouchés commerciaux », a-t-il détaillé, rappelant avoir demandé au premier ministre, Jean Castex, d’élaborer pour ces prochains jours un « plan de résilience économique et social ».

Un « changement d’époque »

« Mais ne nous trompons pas, a-t-il ajouté, ces événements n’auront pas seulement des conséquences immédiates [pour quelques semaines], ils sont le signal d’un changement d’époque » :

La guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire. (…) La démocratie n’est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Notre liberté, celle de nos enfants, n’est plus un acquis. Elle est plus que jamais un système de courage, un combat de chaque instant.

Face au défi, le président entend « amplifier » l’investissement dans la défense française, mais il compte aussi soutenir l’économie, la recherche et l’innovation, dans une « stratégie d’indépendance » : « Nous ne pouvons plus dépendre des autres, et notamment du gaz russe. Je défendrai une stratégie d’indépendance énergétique européenne. » Sur ce sujet, Emmanuel Macron réunira les chefs d’Etat et de gouvernement européens les 10 et 11 mars à Versailles.

La campagne présidentielle aura lieu

A moins de quarante jours du premier tour de l’élection présidentielle, « cette guerre vient aussi percuter notre vie démocratique et la campagne qui s’ouvre officiellement à la fin de cette semaine », a constaté M. Macron, qui ne s’est toujours pas déclaré officiellement candidat à sa propre succession. « Cette campagne permettra un débat démocratique important pour la nation, mais qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel », a-t-il dit alors que plusieurs candidats déclarés à l’Elysée déplorent un débat escamoté d’abord par la crise sanitaire, puis par la guerre en Ukraine.

Concernant le chapitre humanitaire, alors que « des centaines de milliers de réfugiés fuient vers la Moldavie, la Pologne, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et progressivement le reste de l’Europe », Emmanuel Macron a redit que la France « prendra sa part » pour les accueillir.

Quant à la situation sur le terrain, il a jugé que « les jours qui viennent seront vraisemblablement de plus en plus durs » pour la résistance ukrainienne. Il a adressé au président du pays, Volodymyr Zelenski, le « soutien fraternel de la France », et a tenu de nouveau Vladimir Poutine pour seul responsable de la crise : « C’est bien seul, de manière délibérée », que celui-ci « a choisi la guerre ». « La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur. (…) Cette guerre est le fruit d’un esprit de revanche né d’une lecture révisionniste de l’histoire de l’Europe. »

Toutefois, « j’ai choisi de rester en contact, et resterai en contact autant que je le peux et autant que nécessaire, avec le président Poutine », pour « prévenir l’élargissement et la contagion du conflit », a-t-il précisé, en prenant soin de distinguer le dirigeant russe de son peuple :

Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie, nous savons tous ce qui nous lie à ce grand peuple européen. Nous sommes aujourd’hui aux côtés de tous les Russes qui, refusant qu’une guerre indigne soit menée en leur nom, ont l’esprit, la responsabilité et le courage de défendre la paix et qui le font savoir.

Le Monde

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