BFM Business
Vie de bureau

Plus d'un cadre sur deux ressent du stress et de l'épuisement, les femmes sont davantage touchées

D'après une étude de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), plus de la moitié des cadres ressentent souvent ou occasionnellement un niveau de stress intense ou un sentiment d'épuisement professionnel.

Les problématiques liées à la santé mentale n'épargnent aucune catégorie de la population. Alors que l'agence sanitaire Santé publique France révèle aujourd'hui qu'elle est encore dégradée chez les jeunes en 2023, l'Apec s'est penchée sur la situation des cadres dans le cadre d'une enquête menée auprès de 2.000 d'entre eux le mois dernier. Il en ressort que 54% des cadres ressentent souvent ou occasionnellement un niveau de stress intense. Pour près de 40% d'entre eux, la charge de travail et les délais à respecter sont les sources principales de stress.

Ils sont également plus de la moitié (52%) à évoqué le sentiment d'avoir souvent ou occasionnellement une charge de travail insurmontable, une proportion en légère baisse par rapport à 2022 (55%). Autre élément intéressant: ce sentiment de stress intense et d'épuisement professionnel est exacerbé chez les cadres qui souhaitent changer d'entreprise dans les 12 mois puisque près de deux sur trois en font part contre respectivement 43% et 38% de ceux qui n'ont pas l'intention de changer d'entreprise.

Les femmes évitent davantage de poser des arrêts de travail

L'enquête de l'Association pour l'emploi des cadres révèle aussi que les femmes cadres sont plus souvent stressées et épuisées que les hommes cadres. Elles sont ainsi 63% à ressentir souvent ou occasionnellement un niveau de stress intense, 59% à mentionner une sensation régulière ou occasionnelle de charge de travail insurmontable et tout autant à exprimer souvent ou occasionnellement un sentiment d'épuisement professionnel: à peine la moitié des hommes cadres (49%) évoquent ces difficultés.

Cependant, les femmes sont plus nombreuses à éviter de poser un arrêt de travail lorsqu'elles sont malades. Si deux tiers des cadres préfèrent continuer de travailler ou télétravailler pour éviter de demander un arrêt de travail, ce pourcentage grimpe à 86% pour les seules femmes cadres.

Timothée Talbi