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Réforme des retraites : l’intersyndicale appelle à une journée de mobilisation mardi 6 juin

Au lendemain d’un mouvement très suivi pour le 1er mai, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée d’action deux jours avant l’examen, le 8 juin, d’une proposition de loi visant à abroger la réforme.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 mai 2023 à 09h15, modifié le 02 mai 2023 à 15h19

Temps de Lecture 3 min.

L’intersyndicale, réunie en visioconférence dans la matinée du mardi 2 mai, a annoncé une quatorzième journée d’action le mardi 6 juin, soit deux jours avant l’examen de la proposition de loi du groupe de députés Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) visant à abroger la réforme. Cette annonce intervient au lendemain d’un 1er-Mai qui a rassemblé environ 800 000 manifestants en France, selon la police, ou 2,3 millions, selon la Confédération générale du travail (CGT).

Tweet de Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA

Sans atteindre les niveaux de la fin de janvier, lorsque près de 1,3 million de personnes avaient défilé selon le ministère de l’intérieur, la mobilisation lors de cette première Fête internationale des travailleurs unitaire depuis 2009 est restée forte après douze journées de défilés, bien au-delà d’un 1er-Mai classique. Pour Frédéric Souillot, le secrétaire général de Force ouvrière (FO), « cette mobilisation massive et déterminée oblige [les syndicats mobilisés] à continuer dans l’unité syndicale à combattre cette loi » bien qu’elle ait été pour l’essentiel validée par le Conseil constitutionnel et doive entrer en vigueur en septembre.

Le réseau de bus de Rennes et de sa métropole était une nouvelle fois « fortement perturbé » en raison du blocage du principal dépôt par des manifestants opposés à la réforme des retraites, a déclaré mardi le gestionnaire du réseau. Ce dépôt a déjà fait l’objet de plusieurs blocages, dont les 20 et 28 mars et le 13 avril.

Pour entretenir la contestation, les syndicats ont maintenant « deux échéances dans le viseur », selon Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Les voici.

Le 3 mai, décision du Conseil constitutionnel concernant le RIP

A très court terme, ils attendent la décision du Conseil constitutionnel, mercredi, au sujet de la deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP).

Refroidis par le rejet de la part du Conseil constitutionnel de la première demande de RIP, le 14 avril, ils se montrent prudents. Laurent Berger y croit « plus ou moins » alors que, pour Sophie Binet, « le RIP a été rédigé pour ne pas fonctionner ».

Le 8 juin, l’abrogation de la réforme des retraites en discussion à l’Assemblée

A moyen terme, les syndicats mettent davantage d’espoir dans la discussion à l’Assemblée nationale, le 8 juin, d’une proposition de loi du groupe de députés Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) visant à abroger la réforme. Pour Mme Binet, qui rappelle que la motion de censure n’a échoué « qu’à neuf voix près » après l’usage du 49.3, les députés ont « la sortie du conflit entre les mains ». Un vote favorable ne serait que le début d’un parcours parlementaire, mais ce serait une claque pour l’exécutif. « Il y a forcément un risque parce que nous sommes dans une majorité relative », a reconnu le ministre du travail, Olivier Dussopt, sur LCI lundi soir.

Cette date sert donc de motif à l’organisation d’une nouvelle journée d’action, mardi 6 juin. D’ici là, les syndicats vont devoir s’efforcer de s’entendre malgré leurs divergences quant aux invitations pressantes de l’exécutif à reprendre le dialogue sur un agenda qui va de la réforme de France Travail (la transformation de Pôle emploi), du RSA et du lycée professionnel à des négociations sur l’emploi des seniors et les conditions de travail. Elisabeth Borne doit envoyer des invitations en ce sens aux syndicats dans les jours qui viennent, sans qu’elle ait précisé le format de ces rencontres, bilatérales ou multilatérales.

D’ores et déjà, Laurent Berger a annoncé que la Confédération française démocratique du travail (CFDT) « irait discuter » avec la première ministre tandis que Sophie Binet a botté en touche, rappelant que l’intersyndicale avait prévu de prendre la décision « ensemble ». « L’agenda gouvernemental, avec la réforme du travail et du lycée professionnel, ne nous convient pas », a-t-elle prévenu.

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« On n’a jamais dit qu’on était d’accord sur tout. (…) C’est pas la fin de l’intersyndicale », a relativisé Laurent Berger, invité lundi de l’émission « Quotidien » sur TMC. Si la proposition de loi du groupe LIOT n’est pas validée par le vote le 8 juin, « je ne vais pas raconter d’histoires, je ne vais pas dire qu’on va faire une 15e, 16e, 17e journée de mobilisation qui fera céder le gouvernement et le président de la République », a-t-il reconnu.

Les autres syndicats « réformistes », la Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC) et la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), ont déjà dit qu’ils iraient également aux réunions proposées par l’exécutif. « On ne peut pas indéfiniment sécher les réunions à Matignon. Il faut un rapport de force rénové, c’est l’écriture d’un nouveau chapitre », a plaidé François Hommeril, le président de la CFE-CGC.

Le Monde avec AFP

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