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Réforme des retraites : la motion de censure de la Nupes doit être débattue lundi

Il s'agit de la dix-septième motion de censure débattue à l'Assemblée nationale en moins d'un an.

Élisabeth Borne commence à être habituée à l'exercice. Pour la dix-septième fois en moins d'un an, la première ministre va placer son destin dans les mains de l'Assemblée nationale. La motion de censure déposée par l'alliance de gauche Nupes, après l'échec d'une tentative d'abrogation de la retraite à 64 ans, est en effet inscrite à l'ordre du jour ce lundi 12 juin. Il est toutefois peu probable que le vote signe la fin de ce gouvernement.

«Le gouvernement et sa majorité ont à nouveau bafoué les droits du Parlement pour l'empêcher de se prononcer sur l'abrogation du recul de l'âge de départ à la retraite» jeudi dans l'hémicycle, dénonce ainsi la Nupes dans la motion déposée vendredi dernier. Les députés LFI, PS, EELV et PCF y pointent du doigt également «le mépris constant depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites affiché à l'égard de nos concitoyens et concitoyennes et des organisations syndicales».

La dernière motion rejetée à neuf voix près

Une précédente motion de censure du groupe Liot avait échoué de peu en mars, à neuf voix près. Mais ce tour de force ne devrait pas se reproduire. Les députés Liot ont d'ailleurs décidé de ne pas déposer de nouvelle motion, «les conditions de succès» d'une telle initiative n'étant «pas réunies actuellement, notamment du fait de l'attitude d'une partie du groupe Les Républicains», selon un communiqué. En mars, 19 députés LR sur 61 avaient voté la censure après le recours à l'article 49-3 par Elisabeth Borne, pour faire passer la réforme. Mais la donne a changé, juge Aurélien Pradié, qui «ne pense pas» voter la motion lundi. «Elle est déconnectée du sujet, de la réforme des retraites», a-t-il déclaré à RMC.

Le vice-président Rassemblement national du Palais Bourbon, Sébastien Chenu, a de son côté assuré au micro du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI que ses troupes se rangeraient du côté de la Nupes. Mais les voix marinistes ne devraient pas suffire à remporter une majorité absolue.

Du côté de la majorité présidentielle, Maud Bregeon (groupe Renaissance) a balayé samedi sur France 2 cette «énième motion de censure de la Nupes», dans une «forme de tragique de répétition». Mais pour Éric Coquerel (LFI), il faut «marquer le coup» après que des «lignes rouges» ont été franchies, même si «a priori on aura un résultat un peu moins bon que la dernière fois» en mars.

La proposition d'abrogation des 64 ans avait entretenu la flamme de la contestation de la réforme des retraites, malgré sa promulgation mi-avril. Mais les oppositions n'ont pas réussi à obtenir un scrutin sur la mesure phare du texte porté par le groupe indépendant Liot, celle-ci ayant été retoquée au nom de son «irrecevabilité».

Défendue à la tribune par la socialiste Valérie Rabault, la motion de censure devrait être discutée et mise au vote à partir de 16 heures, une conférence des présidents de l'Assemblée nationale étant convoquée juste avant pour le confirmer.

Réforme des retraites : la motion de censure de la Nupes doit être débattue lundi

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97 commentaires
  • frarsn

    le

    bravo ,ça rappelle furieusement le pacte germano soviétique

  • gé 38

    le

    Le RN qui "fricote" avec les gauchistes de toutes natures (rouges, roses, verts) quelle bassesse !
    Il vendrait père et mère ou ferait le trottoir pour obtenir leur seul et unique but, renverser le pouvoir et le remplacer.

  • Flandres

    le

    Grave erreur politique du RN qui soutient la motion de censure des Nupes, foncièrement anti démocrates. PERSONNE ne doit soutenir ces fous furieux de LFI qui ont installé volontairement le chaos lors des débats, empêché le débat à l’AN et amené le gouvernement à utiliser le 49.3.
    Souvenez vous de cet historique ayant généré le 49.3 !!!!!!!!!!!!

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