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Colère des agriculteurs: le président de la CFE-CGC estime que le "risque de contagion est évident"

Selon le président de la CFE-CGC, François Hommeril, le "feu" de la colère sociale peut "repartir à tout moment".

La grogne des agriculteurs pourrait-elle s'étendre à d'autres revendications? Invité ce mercredi soir sur le plateau de BFM Business, le président de la CFE-CGC a évoqué un "risque de contagion" de la colère sociale. Face aux manifestations d'agriculteurs, "le risque de contagion est évident", a assuré François Hommeril, estimant "qu'à tout moment, le feu peut repartir".

Pour le patron de la CFE-CGC, la crise sociale de la réforme des retraites n'est pas encore terminée et pourrait alimenter un nouveau mouvement de protestation. "On vient de vivre une crise qui a duré plus de six mois sur la question des retraites. Or, le sujet n'est pas purgé" et "va revenir", a-t-il estimé, assurant que le sujet des retraites avait "tout à voir" avec la colère agricole.

"On ne peut plus définitivement accepter le principe qu'on nous sert depuis vingt ans, que le bonheur de tous est la somme des petits malheurs de chacun", selon François Hommeril.
Le débrief de la matinale : Écologie, libre-échange... le grand recul ? - 30/01
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18:00

Pas de "vérité absolue"

Le président de l'organisation syndicale regrette le manque d'écoute et de dialogue du gouvernement. "En toute matière, c'est la raison qui doit triompher. La raison est issue d'un dialogue entre personnes qui se connaissent, qui se reconnaissent et qui se respectent. Le problème que nous avons avec ce gouvernement, c'est qu'il ne nous respecte pas […]. Aujourd'hui le pouvoir considère qu'il est le seul détenteur de la vérité absolue", a-t-il avancé.

"Chacun dans son périmètre détient sa zone de vérité. Il faut accepter le principe de la confronter, de l'analyser et de sortir vers un consensus. Toute la rigueur sociale qui existe aujourd'hui, cette tension sociale très forte qui à tout moment peut exploser, vient de cela".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV