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Retraites: "L’affaire n’est pas terminée" assure François Hommeril (CFE-CGC)

Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites est attendue ce vendredi après-midi, François Hommeril (CFE-CGC) assure sur RMC que les syndicats trouveront des moyens de continuer le combat.

Coup de sifflet final ou prolongation? Après un long match entre le gouvernement et les organisations syndicales, opposées unanimement à la réforme des retraites, le Conseil constitutionnel décide de la conformité ou non de la loi ce vendredi. Sa décision, qu’il communiquera à 18h, est très attendue. Mais mettra-t-elle un terme à la mobilisation ? Dans "Apolline Matin" ce vendredi sur RMC et RMC Story, François Hommeril, président de la CFE-CGC, assure que le mouvement n’en restera pas là, si le texte n’est pas totalement retoqué par les "Sages".

"C’est la fin d’un chapitre, mais le livre qui a été ouvert avec ce projet de réforme n’est pas écrit pas en totalité, estime le représentant du syndicat des cadres. Suivant la nature de la décision, il va y avoir d’autres opportunités pour pouvoir continuer à travailler ensemble et à lutter contre ce projet de loi. Il y a encore d’autres choses à écrire. L’affaire n’est pas terminée."

Parmi les suites possibles, la recherche de 4,8 millions de signatures de Français si l’une des demandes de RIP (référendum d’initiative partagée) est validée par le Conseil constitutionnel. "Il y aura le référendum d’initiative partagée à organiser, dans l’éventualité qu’il soit validée, explique François Hommeril. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’arguments pour empêcher qu’il soit validé. Et il y a la demande des gens qui viennent dans les manifestations. Ils ont porté beaucoup de confiance dans le mouvement syndical. On ne peut pas les décevoir en disant qu’on arrête tout. Il y a le RIP, il va falloir qu’on s’organise. Il faut trouver 4,8 millions de signatures. Je pense qu’on est tout à fait capable de les obtenir."

"Pas forcément envie de rentrer dans l’agenda de communication d’Emmanuel Macron"

Après la décision du Conseil constitutionnel, les syndicats iront peut-être aussi à l’Elysée. Emmanuel Macron a lancé l’invitation, mais elle a été accueillie très fraichement par Sophie Binet (CGT) et Laurent Berger (CFDT), qui veulent avant tout le retrait de la réforme des retraites. François Hommeril estime aussi que ce n’est pas le bon timing.

"Le problème, c’est l’agenda, explique le président de la CFE-CGC. Emmanuel Macron veut nous faire rentrer dans son agenda de communication. Nous, on pense qu’il faut faire un peu plus de politique et moins de communication. On avait tendu une perche à Emmanuel Macron il y a quatre semaines. Visiblement, pour lui, ce n’était pas le moment. Là, tout d’un coup, c’est son moment à lui, dans son propre agenda de communication. On n’a pas forcément envie de rentrer dans son agenda de communication à lui. Il faut qu’on en discute."

LP