Chez Steria, les négociations sociales s’ensablent les unes après les autres et les directeurs des relations sociales se succèdent en moyenne à la vitesse d’un tous les deux ans. Chaque arrivée d’un nouveau directeur des relations sociales est l’occasion de recommencer les discussions en cours avec les syndicats : on fait le point sur les négociations, on récapitule la position des syndicats, on présente la position de la direction puis on reprend toutes les discussions à zéro. On relance une ou deux réunions. Puis on arrête d’en programmer sous des prétextes divers et variés. Les mois passent, parfois l’année. Et les négociations s’enlisent car les interlocuteurs sont introuvables, ou sur le départ.

C’est ainsi que la négociation sur l’égalité homme-femme est ouverte depuis 7 ans. Elle a comporté des dizaines de réunions avec cinq DRS différents, si bien qu’il y a de fortes chances que Steria doive faire face à des sanctions financières.

Le télétravail et les horaires individualisés sont, de leur côté, dans les tuyaux des partenaires sociaux depuis deux ans. Mais les réunions sont erratiques et s’accompagnent d’une réinitialisation des discussions à chaque changement de directeur des relations sociales. Les négociations sur le droit des IRP ont été lancées, il y a sept ans . La dernière réunion de négociation remonte à 6 mois et depuis c’est le silence. Depuis des années, aucun syndicat n’a pu signer de protocole de désaccord sur les négociations salariales, car les syndicats n’ont jamais la possibilité d’entrer en négociations loyales et sérieuses . Il n’y a jamais eu aucune négociation salariale , mais une succession de mesures unilatérales. Steria fait preuve d’une force d’inertie hors du commun. Pour septembre, la CFE-CGC sait que les réunions vont recommencer. Des réunions qui ne mèneront certainement nulle part. N’est-ce pas une volonté non dite de ne rien faire?