Et aujourd’hui 9 mars : On oublie les femmes ?
Hier, tous les médias ont abondamment traité de la journée de la femme ; les statistiques des inégalités, des discriminations, des violences ont été actualisées ; les éditorialistes, surtout les hommes, les plus nombreux d’ailleurs dans la fonction, ont affirmé leur soutien à la cause, tous les candidats à la Présidence de la République ont reformulé leurs promesses à destination des femmes.
Tout ça, c’était hier ; et aujourd’hui que fait-on ?
on attend le 8 mars 2023 ?
A la FIECI, nous pensons qu’on ne peut pas en rester là ; d’autant qu’un sondage Yougov France montre des dérives inquiétantes :
- 64% des Français seulement considèrent que les femmes et les hommes sont égaux (contre 69% en 2015),
- 88% des habitants de l’hexagone estiment que les femmes et les hommes devraient percevoir en général un salaire égal… mais ils étaient 93% en 2015 !
L’étude aborde aussi les clichés sur la force et l’intelligence des femmes, - 54% des femmes affirment avoir connu “quelqu’un supposant que j’étais faible en raison de mon sexe”,
- et 36% des femmes avouent que “quelqu’un les a déjà supposées moins intelligentes en raison de leur sexe” ; les hommes interrogés, évidemment, concèdent une perception différente de cette réalité culturelle pourtant inacceptable.
Que faire d’efficace ?
La FIECI va agir sur trois registres :
- Celui de l’écoute et de la représentativité des femmes : analyser la réalité de la condition des femmes au travail : leurs ressentis, leurs contraintes spécifiques, leurs handicaps en matière de carrière…
- Celui de l’action judiciaire : nous sommes déterminés à suivre avec une particulière attention tous les cas signalés de harcèlement, de discrimination ; nous engageons actuellement une étude sur les discriminations et les mesures qui en découleront seront présentées prochainement aux militants.
- Décider que dans toutes nos négociations en entreprises ou dans les Branches où nous sommes actifs une attention particulière soit portée aux droits des Femmes : en quoi l’Accord ou la Convention en objet agit en faveur de ces dernières.C’est ainsi par des actions quotidiennes, dans chacun de nos actes que nous pourrons vraiment travailler à réduire ces inégalités insupportables
Non, nous n’oublions pas les femmes le 9 mars … ni les jours suivants !
Michel de La Force
Président de la FIECI CFE-CGC.
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