Au sein de la société Altran (7500 salariés en France, 17000 dans le monde), la CFE-CGC est à couteaux tirés avec la direction. Lors de sa prise de fonction, le directeur général délégué d’Altran, en charge de la France et de l’Europe du Sud, a refusé de recevoir les syndicats. Depuis la CFE-CGC constate avec amertume que l’employeur oublie ses obligations à l’égard des IRP (organisation tardive des élections DP et CE) ou bien les consulte mais mal (consultation sur un déménagement, par exemple, après signature du nouveau bail) ou entrave carrément le fonctionnement du comité d’entreprise (pas de convocation, pas ou peu d’informations pour la tenue de réunion de la commission logement et formation du comité d’entreprise, pas ou peu de communication nécessaire aux élus) . Elle note en sus que même lorsque des engagements sociaux unilatéraux sont pris par la direction, à l’issue d’une action en référé qu’elle a intentée, la plus grande opacité règne sur leur application. Ainsi en va-t-il des promesses d’aide aux salariés qui ont trois à quatre heures de transports quotidiens à la suite d’un déménagement. Pour 2012, la CFE-CGC a déjà intenté quatre actions en justice pour faire respecter les droits des IRP et ceux des salariés : un référé du CE d’Altran CIS pour faire stopper le déménagement des salariés parisiens vers les locaux de Vélizy, un autre du CE d’Altran Technologies pour le même sujet, une action du CE d’Altran IDF devant le tribunal correctionnel pour entrave aux IRP contre la direction d’Altran et ses principaux dirigeants, une action de la FIECI-CFE-CGC devant le tribunal correctionnel pour entrave aux IRP.
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