L’OPA lancée en juillet dernier, par les actionnaires principaux de Gfi ( le hedge fund BOUSSARD& GAVAUDAN et le fonds de private equity APAX) a permis à ces derniers de monter de 20 points dans le capital de l’ESN (78% vs 58% avant OPA). C’est peu de dire que le sort Gfi est plus que jamais entre les mains des « financiers ». Lors du CCE du 10 juillet dernier, les interventions des représentants des deux fonds n’ont pas traité:
• les scénarios possibles post OPA ( restructuration du capital de Gfi , cession ou partenariat avec une autre opérateur, lettres d’intérêt éventuelles sur tout ou partie de Gfi …),
• le plan d’affaires ( horizon et hypothèses, politique de dividendes, perspectives de plus-value par revente de Gfi…),
Quand il s’est agi d’aborder l’impact de cette opération sur les salariés de l’entreprise, et d’évoquer, pour en accompagner le succès, une politique sociale attractive, le climat s’est tendu.
La politique sociale de GFI, la CFE-CGC la connaît par cœur : des augmentations de salaires de 1% en moyenne en 2013, exclusivement individuelles, avec une chute en 2012 de 20 points de la proportion de Salariés augmentés, une Participation en baisse de 30% (et de 50€ en moyenne par salarié), pas d’intéressement (juste une promesse de négociation pour un premier versement éventuel en …2015), un fort déficit de formation, une prime de partage des profits de 43€ en moyenne par salarié…Sans oublier des frais de restructuration très importants (5,2 M€ au 30 juin 2013, soit plus du double du montant observé au 30 juin 2012), témoins des licenciements qui frappent chaque année nombre de nos collègues et entraînent un cortège de conséquences négatives.
La CFE-CGC constate qu’avec ou sans OPA, les salariés ne sont jamais à la fête.