Segula touche des aides de l’État pour maintenir l’emploi (APLD et formation). Malgré tout, Segula licencie.De janvier 2012 à février 2013, 579 salariés ont quitté Segula Technologies qui, au 31 janvier 2013, déclarait un effectif de 1739 personnes en France. Cela représente près d’un tiers du personnel. Ces départs, comme le révèlent les documents mis à la disposition des représentants des salariés CFE-CGC, sont liés pour l’essentiel à des licenciements pour faute au nombre de 197, à des licenciements en fin de contrat de chantier (CDIC) au nombre de 49, à des démissions au nombre de 199.
À Montbéliard où Segula Technologies, spécialisé dans la recherche et le développement (R & D), déclare employer « près de 220 ingénieurs et techniciens travaillant principalement pour l’industrie automobile et l’énergie » , la tendance est à l’identique. De janvier 2012 à février 2013, ce sont 118 départs qui ont été recensés. Soit la moitié de l’effectif déclaré. 58 licenciements pour faute, 15 licenciements en fin de contrat de chantier (CDIC)dans un courrier du 13 mars dernier, l’Inspection du travail de Montbéliard a rendu un avis jugeant « le nombre de licenciés pour faute grave depuis le début de cette année alarmant ». D’autant que « cette réduction d’effectif dure depuis plusieurs mois ». La CFE-CGC tire la sonnette d’alarme avec insistance, mais rien n’y fait. Elle réclame qu’un plan social soit mis en oeuvre pour que les salariés concernés soient protégés par des dispositions égalitaires déterminées par la négociation.