La CFE-CGC a été reçue le jeudi 19 juillet, par Christine Lagarde, ministère de l’Économie, des finances et de l’emploi. Voici, extraites des agences de presse, les déclarations de Bernard Van Craeynest :
Heures supplémentaires
Le dispositif d’exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires “applicable aux cadres en forfait jours que prévoit le projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA) ne nous convient pas du tout et nous l’avons expliqué à Christine Lagarde”.
Le président de la CFE-CGC a contesté l’idée – notamment pour des raisons de « santé au travail » – d’une défiscalisation qui ne s’appliquerait « qu’à la condition que les cadres acceptent de travailler plus de 218 jours». Parce qu’il serait « inconcevable qu’un personnel encadrant puisse proposer à un subordonné de faire des heures supplémentaires en étant lui-même exclu du bénéfice de la mesure », la CFE-CGC réclame des “mesures d’équité” et espère un amendement gouvernemental en ce sens lors de l’examen du texte par le Sénat.
Conférence sur le pouvoir d’achat
Bernard Van Craeynest estime que la conférence sociale tripartite sur l’emploi et le pouvoir d’achat, ne pourra se tenir avant fin octobre. À cette occasion, la CFE-CGC raisonnera “en revenu net disponible”, ce qui implique de “ne pas se limiter à la seule question du salaire mais aussi de remettre à plat les mécanismes de la fiscalité”.
Fusion UNEDIC-ANPE
La CFE-CGC a réaffirmé son opposition à la fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC alors que la lettre de mission du président de la République et du Premier ministre à la ministre prévoit qu’elle y procède “sans tarder”. “Compte tenu des statuts très différents des deux organismes, c’est une mesure aléatoire, qui prendra beaucoup de temps et risque de créer des frictions inutiles”. Le président de la CFE-CGC préconise de poursuivre le rapprochement engagé entre les structures tant au niveau des systèmes informatiques que dans la mise en œuvre de guichet unique, et d’y associer l’AFPA et l’APEC. “J’ai eu le sentiment que le gouvernement nous laisserait du temps”, notamment dans le cadre de la négociation sur le marché du travail qui doit s’ouvrir le 7 septembre prochain.