Publié par Chabot Silvère le 22 juin 2009.
Altran :
des départs volontaires pour cacher une difficulté de l’entreprise à s’adapter.
Alors que les négociations au niveau de la branche professionnelle (Syntec) sur le projet d’accord de mise au chômage partiel sont gelées, la Direction d’Altran prend en otage les salariés du secteur de l’automobile de l’entreprise en annonçant un plan de 500 « départs volontaires’ ». On peut avoir de sérieux doutes sur cette notion de volontariat, dans un contexte de réduction des effectifs (500 salariés de moins depuis le début de l’année 2009.
Cette manière de faire d’Altran jette une fois encore le discrédit sur ce secteur économique et ses entreprises et le peu de considération qu’elles portent à leurs salariés. Il est flagrant que la difficulté de justifier le recours au chômage partiel abouti logiquement pour elles à la décision de mettre dehors plusieurs centaines de salariés. Et ce sans qu’elles se posent la question du bien fondé de leur choix de stratégie et de leur modèle économique….
Pour la FIECI CFE CGC, d’autres solutions sont possibles en préservant l’emploi :en particulier parce qu’Altran peut recourir à des actions de formations qualifiantes et certifiantes – au lieu de mettre sur pied des formations « bidons » conçues pour leur avantageuse prise en charge par les fonds mutualisés, Ex : le « Passeport Consultant ». Encore faudrait il qu’elle accepte l’idée de valoriser ses salariés sur le moyen/ long terme.
Les donneurs d’ordre des secteurs automobiles, aérien, ferroviaire obligent ces entreprises à se remettre en question. Imposer un plan de départ volontaire, destiné à sauvegarder l’objectif de marge financière, ce n’est pas faire la démonstration que le message a été compris.