Publié le 22 janvier 2008.
PARIS (AFP) – La CFE-CGC a décidé de signer le projet d’accord sur la “modernisation du marché du travail” négocié depuis septembre par les partenaires sociaux, cette validation, annoncée mardi, portant à trois le nombre de syndicats prêts à valider l’accord national interprofessionnel.
La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a indiqué dans un communiqué, qu’elle réunirait mercredi son comité directeur “afin de se déterminer sur l’opportunité de signer” le projet d’accord.
La CFDT fera connaître sa position jeudi. La CGT a déjà dit qu’elle ne signerait pas. Un accord national interprofessionnel est valide si une majorité d’organisations syndicales (donc trois sur cinq) ne s’y oppose pas.
“Nous avons trouvé plus de points positifs que de points négatifs. Grâce au travail fait dans une grande cohésion syndicale, nous sommes parvenus à un texte équilibré qui a considérablement évolué par rapport au texte proposé par le patronat”, a déclaré à la presse Bernard Van Craeynest, président de la confédération des cadres CFE-CGC.
Cet accord va permettre de “renforcer la compétitivité des entreprises, améliorer la situation de l’emploi, donc forcément améliorer les salaires”, à ses yeux. Le texte est néanmoins “un point de départ”, “un pari sur l’avenir”, “une première marche”, a ajouté le président de la confédération des cadres, ajoutant qu'”il va falloir énormément travailler derrière”.
Il a aussi souligné qu’avec cet accord “les partenaires sociaux gardent la main” et que “c’est une grande partie de ce qui nous motive aussi: on n’avait pas du tout l’intention de céder la main, pas tant au gouvernement, mais au Parlement”. Dans cette perspective, M. Van Craeynest a demandé au gouvernement “un engagement fort pour une transcription de l’accord dans la loi” sans changement et souhaité avoir “la possibilité d'”expliquer aux parlementaires” le contenu de l’accord.
Interrogé sur un risque de substitution des CDD de projet aux CDI pour les ingénieurs et les cadres, il s’est dit “pas du tout inquiet” car “les employeurs vont avoir besoin de compétences et de fidéliser les ingénieurs et les cadres, donc il n’y en a pas beaucoup qui vont se lancer dans l’utilisation de ce CDD”.
M. Van Craeynest a aussi vu dans ce nouveau contrat “un outil supplémentaire” pour “mettre le pied à l’étrier” à des jeunes ou favoriser l’emploi des seniors.
La décision de la confédération des cadres intervient au lendemain de celles de la CFTC et de FO, qui, elles aussi, ont décidé de parapher le projet d’accord auquel sont parvenus vendredi soir syndicats et patronat au terme de quatre mois de négociations.
Cet accord permet, selon le Medef, d’instaurer une “flexisécurité française”. Le gouvernement a indiqué qu’il reprendrait sous forme de projet de loi l’accord s’il était signé.